Les chais et cuviers de la commune de Plassac

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La carte de la Guyenne, dite de Belleyme, montre que la vigne occupe la quasi-totalité des croupes du territoire. En 1827, les "États statistiques par commune" (circulaire du préfet du 28 mai 1827) portant notamment sur les superficies cultivées et les cultures, signalent que la vigne occupe 225 ha et que les terres labourables 179 ha. La culture de la vigne s’intensifie pour devenir quasiment une monoculture : d’après la Statistique générale de la Gironde de Féret publiée en 1874, 490 ha sont alors complantés en vignes contre 50 ha dédiés aux terres labourables et aux près.

Cet essor viticole s’accompagne de quelques constructions, mais surtout de reconstructions et de conversions de maisons en chais et en cuviers, entre 1850 et 1870. L'architecture de ces bâtiments viticoles ne se démarque généralement pas du vocabulaire des constructions paysannes, c'est-à-dire de bâtiments installés à l'arrière de la maison sous un appentis ou dans son prolongement, avec souvent la baie de décharge de la vendange pour seul indicateur.

La crise du phylloxéra a ralenti temporairement l’activité viticole et, par là-même, la construction de nouveaux bâtiments. Avec la reconstitution des vignobles dès la fin des années 1880 et dans les décennies suivantes, les équipements sont modernisés, bien qu'une construction comme le cuvier à étage de Peyrebrune reste exceptionnelle.

En 1932, l'une des premières caves coopératives de la Gironde est implantée dans la commune, à l'initiative du maire et propriétaire viticole Émile Gellie. La cave, dite de "l'Union des Producteurs de Grands Vins", est installée dans un ancien chai du hameau de Montuzet. Son activité cesse à la fin des années 1960.

Le vignoble de Plassac fait aujourd'hui partie de l'appellation "Blaye, Côtes de Bordeaux".

Périodes

Principale : 2e moitié 18e siècle

Principale : milieu 19e siècle

Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Seuls deux cuviers à étage ont été repérés, au Château Peyrebrune et à l’ancienne métairie de Monconseil. A Peyrebrune, un seul et même bâtiment abrite à la fois le cuvier et les chais à barrique. Il est indépendant du logis. Il s’agit d’un cuvier de type médocain avec la baie de décharge établie au centre du mur gouttereau et les chais se déployant de part et d’autre. A l’ancienne métairie de Monconseil, le cuvier à étage, adjacent au logis, est bâti parallèlement à celui-ci.

Tous les autres chais et cuviers répertoriés sont des constructions en rez-de-chaussée, dont la fonction est parfois peu aisée à identifier sauf par la présence d’une baie de décharge. Chais et cuviers sont généralement réunis dans une même dépendance.

L’ensemble de ces bâtiments est bâti en moellon calcaire sous enduit avec la pierre de taille des chaînages et des encadrements laissée apparente. Ils sont généralement abrités par un toit à longs pans, couvert de tuiles creuses.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

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